

« Never Trust a Guy Who After Having Been a Punk, Is Now Playing Electro » avait scandé le groupe de rock français Les Wampas en 2003. Ils avaient tort ! John Petkovic (vétéran de la scène indé rock avec Cobra Verde, Guided By Voices, Sweet Apple et Sad Planets) et David James, bassiste du groupe Death of Samantha de Cleveland (Ohio), ont bien décidé de débrancher les guitares, du moins provisoirement, avec le projet Metrolight. Ils ont rejoint un curieux sous-ensemble de rockeurs de leur tranche d’âge, tel que Malkmus, qui abordent la musique électronique orientée pop à base de synthétiseurs des années 1970 et 1980. Une période de la musique qu’ils ont vécue mais à laquelle ils n’ont pas participé (Erasure, New Order et les Pet Shop Boys étaient les groupes phare à l’époque).
Les maestros de Metrolight, ce duo très sympathique de synthé-pop formé l’année dernière, ont fait leurs débuts remarquables avec « Copyright Strike » (un projet de confinement), soit un EP de cinq chansons de covers à la sauce synthé-pop (déjà dans les bacs) qui comprend les classiques de la Pop, du Glam, ou du Post punk tels que « Tout petit la planète » de Plastic Bertrand, le monstrueux « 20th century fox » de T Rex ou encore le « Non aligment pact » de Pere Ubu. Le fondateur de Metrolight, David James, a commencé à jouer ces chansons dans des clubs gay, des bars louches de New York et des discothèques du pays… Il a demandé au chanteur John Petkovic, fan ultime du groupe d’Alan Vega , Suicide, de le rejoindre dans sa vision disco et synthétisée. John cite Homosapien, l’album solo de 1981 de Pete Shelley, cofondateur des Buzzcocks, comme étant essentiel au style vocal de Metrolight, et fait le lien entre la sensibilité pop des Beatles et celle du groupe Human League. « Beaucoup de leurs chansons avaient des accroches et des cadences dignes de la Motown des années 60 » dit-il.
Ils sortent maintenant leur album éponyme « Metrolight » avec uniquement leurs compositions ! Dire que c’est un ravissement pour nos feuilles est un euphémisme: Une avalanche de tubes, cet album ! Du tubesque digne du grand Rick Ocasek des Cars « Stranger than strangerland » à l’autre hit « Asteroïd » en passant par l’hypnotisant « Baby you’re a Blur » – assurément le futur Numéro 1 des charts (en tout cas il le mériterait) ! Tout cela se termine par un clin d’oeil à Suicide avec le dansant « Woke Up Screaming ». Bref, n’en jetez plus ! Balancez vos disques de Daft Punk, le synthé-pop punk de Metrolight déboule sur notre planète et ce sera très certainement « The next big thing » !
Frédéric Quennec
Sortie de l’album le 21/10/2022.
Déjà sorti l’EP : « Copyright Strike EP » le 11 Février 2022
bandcamp : https://metrolight.bandcamp.com/album/copyright-strike-ep
Chronique inspirée en partie d’un article de Vice :
https://www.vice.com/en/article/vbwkwb/why-indie-rock-fifty-somethings-are-going-synthpop
